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Château de Chokier

Extraits de l'Itinerarium Belgicum

Dubuisson-Aubenay

Bibliothèque Mazarine, ms n° 4407

DESCRIPTION DE LA VILLE DE LIEGE ET DES ENVIRONS EN 1627


§ 1. - De Maastricht à Liège par le coche d'eau (p. 127)

LIÈGE, Luyck. — Joan. Villani, L. Vl, c. 93, dicit Legiam fundatam a Romanis qui illic suas legiones habuerunt « da quello Lebbe (?) dirivo Leggie il proprio nome da Legio, Legionis ». —Leodium inter graecas in Gallia urbes ponit Eyndius L. I, c. 9, Chronic. Zelandiae. — Vide Itinerar. Belgic. Ortelij, pag. 15, 54 seq.

Mosae Trajecto Le0dium usque 4 leucae, sed adversum flumen 6 circiter itineris horae. Mosa ut Ligeris et celeritate et latitudine quasdam habet insulas inter duos fere continuos colles, nisi aliquando vallibus amoenis interruptos et pagis. Ad laevam (medio itinere) habuimus oppidulum VISET in colle acclini ad ripam Mosae dextram vinetis celebre ex quo vinum patrium mittunt Leodium et Hoyum.

Eodem colle mox occurrit Argenteau, castrum vetus silice quadrato constructum in rupe quae fundamenta praebet: fort d'assiete et aisé à fortifier par art en sorte que la Meuse qui lave le pied pourroit tourner dans les fossés à l'entour et rendre inaccessible. Il est seré et a peu de veuës, néantmoins assez de largeur, comme on m'a dit, et derrière des campagnes et bois qui descendent sur le costeau vers la Meuse en boqueteaus.

Paulo supra ad laevam Mosae, dextram vero ascendentium, habuimus pagum HERSTAL, terra 3 horae quadrantibus distans Leodio, flumine 2 horis ascendendo, ut semper hic intelligo. Ibi castrum vetus ad principem Arausinum pertinet (enclavement de Brabant en Liège) et reditus ad comitem Joannem de Nassau nunc redit; vix Nassau is autem habet ibi praesidium 60 militum sub capitaneo franco domino Comperye. Ferunt vocabulum Herstal Teuton. sonare locum militiae, place d'armes, rendez-vous des gens de guerre. Unde cognomentum unius ex Pipinis Brabantiae ducibus Pipinus de Herstal, corrupte Heristel.


§ 2. - Description de la ville de Liège (pp. 127-133)

— Leodium. (Leodicum), vel Legia, fland. Luyk, teuton. Luek, gallice vulgo LIÈGE, a Legia amniculo viridi et celeri, qui ab austro urbem ingreditur et cum aliis rivulis Versa et Ambluaria Ourtaque majore in Mosam ibi exoneratur. Mosa autem plures ibi pontes habet multosque alveos unamque maximam facit insulam multis domibus et templis insignem.

Arrivans de Maestricht, on a la continuation des deux costes entre lesquelles la Meuse flue, et sur celle à nostre droite, qui forme la rive gauche de la Meuse, vous avez au haut force vignes portants vin rouge exposées au Midy. Et les maisons du fauxbourg en bas entre lesquelles est celle des pestiférés sur le quay, et proche d'une petite et comme fausse porte dudit quay, laquelle est conjointe à une plus grande appelée de St. Léonard (par laquelle le prince fait son entrée, et y sont ses armes, celles de la ville et au dessus celles de 1'Empire, avec un vers qui dit qu'elle est et se doibt tenir soubs la protection de l'aigle), par un demi-boulevart ou grand esperon de brique, et celle-cy encor à une troisième appelée de Vignis par un autre semblable esperon.

Il y a fossés pleins d'eau (autour la ville au bas), mais en haut non; et y sont les murailles basses et peu fortes et encloses du costé du septentrion et de l'occident de montagnes ou costaus chargés de vignes qui regardent l'orient et midy au dessus des Frères Mineurs et de St. Martin.

La ville est entièrement difforme de telles montagnes encloses dedans; et en celles qui sont hors on tire la houille dans des trous de profondeur et extendue admirable.

De ruës il y a peu de larges et encore moins de droites, force ruelles dangereuses principalement la nuit par les meurtriers, qui néantmoins sont arrestés sur le corps mort s'ils sont pris en flagrant délit, sinon ils eschappent après à bon marché, car se retirants en leur maison, ce leur est une franchise de droit, ne pouvant lors leurs maisons être par tous ouvertes. (Sur l'inviolabilité du domicile à Liège on disait «pauvre homme en sa maison est roi»

Les maisons en partie et plus communément sont de bois colombées, puis ferrées et plastrées comme à Maestricht et en France; autres de pierre de taille grise; les récentes sont de briques fort rouges et les fenestrages et encoigneures sont de pierre blanche; toutes sont couvertes d'ardoises et par dedans plastrées et blanchies.

Les quays de la Meuse et autres rivières sont revestus de pierre de taille partout, sinon où sont les barques. Celle de Maestricht entre dans la ville plus haut qu'une pointe que la ville fait entre deus bras de la Meuse.

Et ayans passé la petite pointe susdite, on a à la mesme main droite la Maison de Curtius et dans le mesme pourpris, plus vers la rivière, le Mont de Piété. Et sont tous deus grands corps de logis de briques fort fenestrés et de belle apparence.

Après on y voit encore par delà un grand bastiment de brique couvert d'ardoise comme sont toutes les maisons de Aix, Maestricht, Liège, comme une Halle, où l'on fait les commédies quand y a commédiens estrangers. Peu plus outre, on descend de la barque à une grève à la vuë d'un pont.

Quand on va à Huy et vers Namur, on passe toute la ville et lors, proche le pont, on s'embarque en la barque marchande ou du Prince, en laquelle il y a tousiours six soldats qui ont gages de dix sols par jour du Prince et sont tous les jours allants et venants de Huy à Liège et de Liège à Huy, pour deffendre la barque avec leurs mousquets au cas qu'elle fust attaquée du Hollandois, qui est incessamment és environs et sur les bords et dans les villages qui sont en la rive gauche de la Meuse, qui est poissoneuse de barbeaus, aloses, lamproyes et saulmons, plus rarement truites, à Namur plus abondamment.

A Liège, outre les officiers du Prince, ils ont 2 bourgmaistres qui sont anoblis par leur office, qui contre le Prince deffendent la liberté et privilèges du peuple; puis 32 mestiers; 8 collèges de chanoines, les premiers desquels sont ceux de St. Lambert, puis ceux de St.-Pierre qui est aussy tout proche de S. Lambert et fort petite église en la coste; 34 paroisses (ou 32 selon Guicciardin); 7 abbayes, 4 d'hommes, 3 de femmes; 4 ordres de menliants, des pénitentes de St. François (telles qu'il y a à Gheldres et dont les hommes sont en Brabant nommés Bogarts et se vestent de noir par abus ou privilège, en France sont réformés en mendiants picpuces) hors la ville en haut près de St. Laurent; un séminaire de 30 théologiens que le Prince Ernest, il y a bien 30 ans, feist au lieu d'hospital qu'il estoit et lequel, outre 2 professeurs de théologie pour instruire les séminaristes pour estre curés au diocése de Liège, entretient encore 2 autres professeurs en dialectique et physique, où ceux de dehors qui veulent sont enseignés gratis. A ce mesme séminaire appartient celuy de Liège, qui est à Louvain, encore non parfait aprés la dépense de plus de 30 mille francs.

Les Jésuites liégeois (car il y en a d'autres Anglois, qui ont un gentil bastiment vers les remparts de 1'occident, à part) ont leur église entre leur logement et leurs escholes excellemment belles, arrousées de la Meuse, et y enseignent les humanités.

Il y a des Guillelmites, vulgo Wilmains, comme. à Nivelle, des Alexiens, vulgo Lollards en Brabant, Cellebroeders, autres qu'ils appellent Coquins, hors la ville, vis-à-vis du begguinage qui est comme un petit bourg à part.

St-Lambert, église principale de 60 chanoines tous cavaliers, a 2 tours quarrées de pierre grise fort pourrie et jaunissante au bout d'embas et à l'autre haut une en flèche couverte d'ardoises; a 2 croisées, une à chaque bout et 2 petits cloistres aussy un à chaque bout qui terminent le pourpris de tout le bastiment. Il est ancien, tout de pierre de taille, a 2 grandes entrées (à personnages de la vie de St. Lambert) par la croisée du bout d'en bas, puis 2 autres, par le bout d'en haut, qui respond devant la Maison de ville au Marché, où il y a une fontaine, et encore une (qui est un portail à personnages comme les 2 autres de la croisée, mais fort estimé) par le cloistre du bout d'en bas, qui sort vers les logis des chanoines. Les croisées ont de long 60 pas communs environ; le chœur et la nef, sans comprendre les 2 cloistres qui sont es deus bouts, en a environ 120.

Il y a force piliers dans la nef et une grande chapelle fermée tout au bas. Le choeur est tout fermé, tapissé. Sur le doxal (entre choeur et nef), il y a une grande châsse de bois peint qui couvre, comme on m'a dit, une autre d'argent, où sont les reliques de St. Lambert. La contretable de l'autel est de lames dorées contenants au costé de l'Evangile la décollation de St. Jean avec inscription en lettres trés anciennes, et de l'autre costé le martyre St. Lambert.

Il y a vitres peintes assez belles et les voûtes de l'église ne sont point laides; au milieu du choeur il y a une sépulture (tout en bronze doré d'un ducat) enclose d'une petite ballustre basse de 6 de mes pas de long, enfermant une tombe hétéromecque (plus long d'un coté que de l'autre) de 4 pieds et plus de haut portant sur sa lame un gros vase travaillé, surélevé sur 2 pattes de lyon par chaque bout; au bout de devers l'autel, une Mort tournée vers l'autre bout en bas et faisant signe du doigt à une statue priante à ce bas bout la teste nue en robbe pontificale, et à l'entour du vase cette inscription: Erardus primus, genere de Marka tertius, mortem prae oculis habens vivens sibi posuit. Et alentour de la lame (large de 4 pieds) qui porte le vase: Arces Hoyum Dionantum Stochem Franchimont construxit Curingam, etc. reparavit, palatium postremo aedificavit; obiit anno 1538.

En un recoing de la croisée d'entrant à costé droit du choeur, un médiocre crucifix de bois très ancien à 4 clouds.

Aux deus bouts de l'église, près des entrées, placarts (de 1625) de la part du doyen et chapitre portants deffenses de pisser dans les recoings et promenoirs de l'église sur peine de perdre leur manteau ou autre chose à prendre sur eux; item de passer et estre en ladite église avec oeufs, chair, poisson, poulles et autres animaux; car cela se faisoit et souvent le cry et l'aspect de telles marchandises faisoit ressembler l'église à un marché jusques à là que l'on y vendoit et contoit de l'argent sur les autels des chappelles de la nef qui sont fort mal ornés.

Il y a force belles relliques d'argent, d'or et de pierreries entre lesquelles est 1'image de St. Georges de pur or et de grandeur médiocre donnée par Charles le Hardy au clergé, qui est là en grande estime, Liège estans le paradis des presbtres (unde Petrarca: « Vidi Leodium insignem clero locum »), comme pour satisfaction du sac qu'il avoit fait de la ville l'an 1468, tellement qu'il la ruina toute; mais elle fut restaurée un peu après a suis 13 fermentariis, uti fert titulus in turre Mouchonensi extra portam D. Martini; fuerat etiam antea vastata a Normanis (Guicciard.).

Est autem urbs imperialis, non quod in illam aliquid juris habet Imperator praeterquam quod illi in Turcis belligeraturto suppeditare debeat Legia aliquot milites vel pecuniam in toties militum stipendia; in civilibus causis Spiram ad Cameram imperialem, in ecclesiasticis Coloniam, deinde Romam provocat. De caetero tota et omnino suo Episcopo et principi, qui audit Altesse, subest, et populariter tum a burgimagistris suis regitur ac protegitur contra ministros principis.

Haec sigillum quoddam (habet) in negotiis notabilibus « Legia Romanae Ecclesiae unica filia » inscriptum, forte ob celebritatem cleri sui supra memoratam. Insigne ipsius est: une croix plantée sur un peron quarré ou degrés des 4 costés avec deus lettres, L d'un costé et de l'autre G.

Elle est capitale de tout le pays, évesché et principauté de Liège, contenant selon Guicciard. 24 villes muraillées et plus de 1200 villages, entre lesquels et lesquelles plusieurs seigneuries, baronnies, la duché de Buillon, le marquisat le Franchimont, les comtés de Loots et de Hasbaine (et depuis 60 ans celle de Hoorn par confiscation), toutes appartenantes au Prince, et 52 abbayes de réputation (a en longueur 31 lieues, en largeur 15).

L'air y est assez doux, le terroir divers, car il porte des bleds, des fruits à manger, du vin rouge. Il a des bois et des prairies et rivières, des montagnes dont on tire la houille ou charbons de Liège, fland. Hoelen, lithantrax seu lapis ustibilis, niger, durus, laevis ac relucens, secabilis ac frangibilis, oleo ut vult Guicciard. restingui solitus, aqua vero accendi, aestum seu calorem maximum reddens, ita ut Leodienses tria jactent se habere: ignem igne calidiorem, panem pane meliorem (certe est optimus), ferrum ferro durius. Ferrum enim quod ibi copiose conficitur est durissimum proindeque ad tormenta belli minora non ita aptum. Habet et illud territorium lapicidinas illius nigri et marmorei ut vocant propius ad pagum Thou juxta Francimontem, 4 lencis a Legia distantem ad Eurum. Item simile ad Dinantum Legia Vl leucis seiunctum, ubi et aliud jaspide longe nigro pulchrius invenitur. Habet et fodinas ferri ut dixi itemque aeris et plumbi, sulphuris et vitrioli nonnunquam. Intercurrentibus agri venis, unde scaturigines illae aquae Spadanae per orbem celebres, quae adiri solent mensibus aestivis, ferruginei ad haustus finem saporis. Est, ut mihi narratum a domino de Neuvitelles, ager parvus in eo tractu velut 400 perticarum in quadratum, in quo simul marmor leucostidos nigrum, ferri mina, alumen, cadmia et lithantrax inveniuntur. Sed [......] mirabiles fodinae [......] lithantracis illius qui ad Namurcensem et Hannoniensem tractum invenitur quoque, sed longe minus copiose. Sunt enim circa urbem in ambitu non plus quam unius leucae (Guicciard.), atque ad Mosam et subter Mosa in admirandam profanditatem et latitudinem [......] ita ut non solum urbi toti abunde ad ignem sufficiant, sed foras ad 100 m. escudos avehantur. Iste carbo vaporem ardendo exhalat cujus graveolentia tollitur sale injecto. Inventus est 1198 a fabro quodam cui illum peregrinus ignotus ostenderit. Et néantmoins les fontaines qui sont par toute la ville ne s'en sentent point, telement que toutes les maisons sont fort bien accomodées d'eau de fontaine.

Sita est urbs Leodium seu Legia in longit. grad. 28, latitud. 50-51 (Guicciardino); at aestimo in long. 26-40, in latit. 50-40; rotunda quidem specie sed inaequalis et propter montes inclusos informis. Atlas minor 4 ei ambitus milliaria Italica tribuit, ni sit error IV pro VI. Philippus Comminaeus parem magnitudine facit eam Rhotomago, Guicciardinus id reprehendit et majorem censet.

In eo proprio loro Caesar Cottae et Sabini legionem ac cohortes contulit (Caesar, 5 Comment.). Censet Hubertus Leodius unde ei sit nomen Legia a legione caesa. Insessum autem eum locam tunc ab Eburonibus, quorum dux Ambiorix a Caesare memoratus, jam tum ingeniis illius 1oci turbulentis et inquietis.

Certe nunc vix possunt regi et timebatur mense julio 1627 magna seditio pro die Sti Jacobi mensis illius 25° die, quo Burgimagistri solent a populo creari; principis autem ministri aliquid ibi satagere aut electioni illi se immiscere velle dictitabant, unde plebs minabatur tumultum, ita ut optimates inde exirent cum familiis. Est autem pauca ibi nobilitas cum tam agresti ac inurbano populo, nisi ecclesiastica quae pollet ibi sub principe etiam ecclesiastico, nempe Episcopo.

Fuit autem in eum translatus locum Episcopatus a Huberto Bertrandi Aquitaniae ducis filio, qui relicta patria ut religioni vacaret in has aras projectus in notitiam ac amicitiam Lamberti Trajectensis Episcopi venit; quo a Trajectensibus interfecto, ipse Romae electus a Sergio papa Episcopus a Trajectensibus receptus corpus hominis sancti Leodium transtulit in cathedra episcopali illudque collegium Sti Lamberti, penes quem est electio episcopi de suo tantum corpore, (unde soli nobiles et saepe recii ac principales viri solent esse canonici) fundatum et Urbs seu facta seu certe restaurata fuit anno 713. Et ab eo ad Ernestum, scribente Guicciardino 1563 ibi, principantem ex Bavariae familia, intersunt episcopi 58; qui nunc praeest ex eadem praesapia Ferdinandus pracdicti Ernesti successor ab anno 1609.

At Trajecti episcopatus incoepit sub D. Servatio, quem ex Christi et Davidis genere ortum dictitant Trajectenses, quique obiit anno 395 (Guicciard.). Unde ab ejus morte ad necem Lamberti intersunt anni circiter 318, per quos et ultra stetit episcopatus Trajectinus sub episcopis 20, ut tradit Guicciard.

Fuerat autem a Servatio Trajectum translatus a Tungris potentissima olim urbe, sed ab Attila cum ruina 100 templorum vastata et inde a Normanis oppidulo nunc infimo ecclesiasticae ditionis. Fuerant enim Tungri regionis illius aevo Caesaris populi ita ut episcopatus Leodiensis is sit tractus quem olim (incolebant) Tungri (quorum memoria in oppidulo illo ad Jekeram amnem 3 leucarum (intervallo) ab Legia et Trajecto dissito, vulgo Tongeren, et in pago Tongerlo in Brabantia, Tongrehem ad Coloniam Agrippinensem, et Tongrin in tractu Namurcensi in confinio Brabantiae ex Guicciardino restat), et Caeresi (quorum memoria in arce Cerey ad Mosam 3 lencis a Leodio), et Centrones (quorum memoria in oppido S. Trudonis, fland. S. Truyden, vulgo ut sonat Centron vel Saintron, 3a a Tungris leuca, 6a a Leodio), et denique Eburones qui ipsum urbis Legiae locum insedisse dicuntur et quorum memoria durat in pago Ebura primo a Legia milliari, pago praestantissimi sulphuris venis celebri. Omnes autem isti populi ad Christum conversi sunt a D. Materno Ticinensi omnium Gallorum ac Germanorum primi anno 101, qui autem Tungrorum episcopus 1mus fuit, obiitque 138, cui ex ordine successere octo alii episcopi quorum ultimus Valentinus obiit 308; secutus eum Servatius sedem Trajectum transtulit, a quo deinde anno 713 Hubertus Leodium.

Floruit autem olim magis Legia ita ut teste Huberto Leodio uno eodemque certo tempore ibi degerint Musarumque sacris operam dederint novem regum filii, 24 ducum, 29 comitum, dynastarum ac procerum longe plures. Hodie in urbe vix ulla nabilitas, nisi in canonicis.

Mores Leodiensium jam attigi ut rudes et inurbanos. Seditiosi enim et rixosi sunt, ut in omnibus ferme liberis civitatibus solent alli. Sermo in urbe et vicinia ejus Gallicus, sed mire corruptus et vix intelligibilis, nisi apud nobiles qui franciscae linguae valde student. In tractu tam remotiore ad Brabantiam ut Herkae Hasseleti et aliis locis vicinis Leodiensis ditionis flandrice tunc loquuntur (seu tudesca lingua).

Palatium Leodiense est ultra templum D. Lamberti ad septentrionem et occidentem, intercedente area publica oblonga ubi [......] et [......] ut vocant sese exhibent. Est autem e lapide quadrato grisaeo ardesia opertum et interius deambulacro inferiori columnis miro patente 120 gress. longit. circiter, et superiori circam cameras sed clauso illo; area in medio est ampla; habet in deambulacro longiore 120 gressus longitudinis et in breviore 60 circiter latitudinis; quadratum enim longum est. Paene ad orientem est altera area dimidio minor aedificiis similibus in quadratum similiter circumcincta. C'est le quartier du Prince, ayant vuë sur une autre place semblable, qui est encore plus derrière vers l'orient, aboutissant sur le marché, d'où elle est séparée par une muraille haute et elle sert de jardin rempli de petits fruitiers, quelques parterres et fontaines, le tout assez commun, en face le bout du palais devers l'orient et septentrion; à l'autre bout vers le midy et occident, est la piquerie ou maneige du prince. Aedificatun2 fuit ab Erardo de la Marche Episcopo ut fert tumuli ipsius inscriptio ( p. 128).

Après cela on a à veoir force nouveaux cloistres comme celay des Religieuses angloises sur un haut vers la porte de Centron, qui est de brique ceinte de pierre blanche, trés beau logis, mais comme ils ne le pouvoient entretenir, ils 1'ont vendu à un bourguemaistre; celuy des Minimes non encore à moitié et qui sera des plus superbes; celuy des Jésuites wallons fort accompli; il est situé sur le bord de la rivière; il y en a encore qui sont Anglois, fort gentiment et nouvellement logés contre le rempart occidental de la ville [......]; le monastère de Beaurepaire, Bellireditus, outre Meuse, qui est le quartier le plus uni de la ville; celuy de St.-Jacques proche de là, des Bénédictins; on y a un très beau doxal de marbre noir à histoires de personnages de marbre blanc bien travaillés; celuy de St.- Laurent (aussy de Bénédictins), en un haut hors la ville vers l'occident, contenant de beaux enclos et une grande quantité de logements trés beaux tous par dehors, de pierre de taille grise et il y en a qu'un qui par dedans est de brique; tout est grand [......]. On y conte bien 100 églises en tout (Guicciard.).

§ 3. — La vallée de la Meuse de Liège à Huy (p. 133)

Sortant de Liège pour aller à HUY (8 heures) amont l'eau, on laisse les Augustins à main droite sur la rive assez loing hors la ville. A 1 heure on trouve (à main gauche) en une vallée amoëne une abbaye de St.-Bernard, appelée VAL ST. LAMBERT, d'hommes, très riche et autant bien bastie que bien située.

Presque à moitié chemin de Huy, plus de 3 heures de Liège, est le village (à main droite) de Choquié, comme ils prononcent (ou de Jonkié, en la charte), au bout duquel, sur une haute roche que la Meuse baigne, est un gentil chasteau de pierre de taille grise appartenant au Comte Jean-Jacques de Beljoyeuse, nouvellement décédé (1627) à Liège, en sa maison proche St. Pol (Le comte J.-J. de Belle Joyeuse, propriétaire du château de Chokier, mourut en 1626 dans son hôtel de la rue Tournant-S. Paul à Liège, où sa veuve installa provisoirement les Carmélites déchaussées, en juillet 1627). A costé, dans un fonds est une officine où l'on fait l'alun de sable ou terre avec urine, qui vaut bien au chasteau 6 mil livres de rente (« 0fficine d'alun en laquelle les chaudières seroient de plomb soustenues par des carreaus de fer qui se bruslent et doibvent être renouvelés tous les ans, les chaudières demeurant entières à ce que l'on m'a dit. Il y en a encore une sur la rive gauche de Meuse, à une petite demie heure au dessoubs de Huy »). Il y en a une aussy dans le chasteau d'Argenteau, qui le gaste fort à ce que l'on dit.

Plus haut, à 3 heures de HUY, est, sur la mesme coste et nostre main droite en montant, le chasteau d'Aigremont assez estendu et agréable, appartenant au prince de Barbenchon. Plus haut, à 2 heures de HUY, est HERMAL appartenant au Sr. de Grosbeek, gouverneur de Huy, à l'autre main dans une planure ou prairie.

Comme on arrive à HUY (éloigné de Liège de 5 lieues, mais amont 1'eau il faut bien 8 heures pour y arriver), vous avés le quay de la Meuse revestu de pierre de taille et la barque arreste à vuë du pont (qui est haut, élevé et très beau) de 9 ou 10 arches, tout de pierre, a pres de 200 pas de long et comme 12 de large, au milieu les armes du Prince de Liège en une plaque de bronze et au-dessus celles de l'Empire. Il est dans la ville tout contre la porte de Liège (vers laquelle à main droite est le monastèrdes Croisiers, où est le général de tout leur ordre. Il y a encor 2 autres portes en la ville, tout au moins.

Le chasteau est au milieu sur une haute roche, de pierre de taille et de brique pour la plus grande partie des corps-logis. Il est grand assés et a des tours, deux ou trois, qui sont de pierre de taille (avec les murailles de mesme matière).

Au dessoubs est Nostre-Dame, eglise collégiale de pierre de taille et une tour finissant en flêche assés grande et belle. Sur le maître-autel, dans une longue quaisse à claire-voye de métal doré, se voyent les corps des SS. Domitianus et Mangoldus. Et en la sacristie on veoit encor de leurs reliques et autres, et un fuseau épointé couvert d'un fil d'or qu'ils disent estre le fuseau de Notre-Dame (fusus Mariae Virginis). Les sacristains, chantres et autres officiers de 1'église sont vestus de robbes vertes.

Plus outre, à main droite, vers 1'orient sont les Cordeliers; et tournant vers septentrion à main gauche, sont les Jésuites avec leur petite chappelle et logement de passage, et n'estoient là que 9 pères presbtres; dans la mesme ruë, y a des Augustins.

Et passant la porte on trouve sur le bord droit de la Meuse, à une arcbusade de ladite porte, au bout d'un petit faubourg, une abbayë de Chanoines Réguliers de St. Augustin noirs, bastie, à ce qu'ils disent, par Pierre l'Hermite au retour de la Ste. Terre, sur le modèle de l'église de Jérusalem comme elle estoit lors. Elle est de pierre de taille, couverte d'ardoise, a une croisée sur laquelle est une petite tourrette à 8 faces de mesme pierre couverte d'ardoise en rond-pointe. Par dedans elle a environ 70 pas communs de long et 30 de large. La nef, portée par 7 piliers de chaque costé de mesme pierre et quarrés, jusques au choeur lequel est séparé de la nef par une petite allée soubs la croisée, laquelle a en sa paroy vers la nef une grande chaise de bois quarrée. Et plus haut est porté sur une poutre qui conjoint le haut ou voûte des deus premiers piliers du choeur opposés un grand crucifix en une croix fort large et ténue ayant les 4 bouts peints gentiment de petites histoires: J.-C. en roy, coronné comme d'or et vestu d'une tunique jusques au bout des mains et des pieds, cloué à 2 clouds par les pieds; et ne semble point si très ancien, encor qu'ils disent avoir esté fait par ledit Pierre Hermite à la forme et sur le patron de celuy de l'église de Jérusalem.

A costé de l'église est le cloistre et plus outre les bastiments. Au bout de la nef, y a une grotte voûtée soustenuë de piliers, en laquelle on descend en 2 endroits par quelque 6 degrés; elle est de 10 pas communs en quarré, a un autel entre les 2 entrées de la nef et, au milieu de soy, a une tombe de pierre noire de Namur élevée hors de terre d'un demy-pied seulement, longue environ de 7 et large comme de 3, avec ceste inscription gravée: Anno dnicae Incarnnois 1242 calend. Novemb. translatae fuerunt hic in ista crypta reliquiae Petri Venerabilis Sacerdotis Eremitae huius basilicae fandatoris qui obiit 1115, 8. idus Julii. Ils disent qu'il avoit esté premièrement ensevely quelque par là hors de l'église et fut trouvé entier avec un vase selon la coustume d'alors plein de vin qui estoit encor bon à boire.

Huy, en latin Hoyum, est ainsy appellé d'un ruisseau Hoey qui y entre ab Euro et inibi Mosae commiscetur. Mosa autem in duas fere aequas partes secat oppidum olim multo quam nunc amplius et Benefactum, ut volunt quidam apud Guicciard., appellatum. Est autem tractus Leodiensis usque ad pagum Rochefort qui est Namurcensis.

François-Nicolas Baudot
Sieur du Buisson et d'Aubenay (1590-1652)

De son vrai nom, Dubuisson-Aubenay s'appelait François-Nicolas Baudot, sieur du Buisson et d'Aubenay ou Ambenay, petit village situé près d'Evreux en Normandie, où il était né vers l'an 1590. Après avoir terminé ses humanités, dévoré du désir de compléter son instruction, il entreprit une série de longs voyages qu'il réalisa d'abord en qualité de gentilhomme d'escorte de grands seigneurs comme Henri du Plessis-Guénégaud et Jean d'Estampes-Valençay. Il visita successivement divers pays étrangers, à savoir l'Italie, la Belgique, la Rhénanie, l'Angleterre et la Hollande, puis plusieurs provinces du nord et de l'ouest de la France. Sur la fin de sa carrière, après s'être acquitté avec succès de missions diplomatiques et de commandements militaires, il établit sa résidence à Paris et y exerça les charges honorifiques d'historiographe du roi, de maître d'hôtel ordinaire, d'intendant des devises, emblèmes et inscriptions pour jardins, galeries et bâtiments royaux. En même temps, il recueillait les matériaux d'un grand ouvrage historique dans lequel il exposait, suivant l'ordre chronologique, les événements de la Fronde parisienne dont il avait été le témoin impartial, mais auquel il n'eut pas le loisir de donner une rédaction définitive. Il mourut à Paris le 1er octobre 1652.

Au cours de ses multiples pérégrinations en France et à l'étranger, Dubuisson-Aubenay, qui était un érudit curieux de tous les souvenirs du passé, avait pris l'habitude de noter régulièrement ses observations personnelles ainsi que les informations qu'il avait recueillies chemin faisant. Il avait composé de la sorte une série d'itinéraires, dont les manuscrits autographes, qui restèrent déposés au Séminaire de Saint-Sulpice jusqu'à la Révolution, sont conservés aujourd'hui à la Bibliothèque Mazarine et à la Bibliothèque Nationale. Parmi ces nombreuses relations de voyages, il y en a quelques-unes qui ont déjà été publiées ou simplement analysées dans des revues locales françaises; ce sont celles qui sont relatives à la Champagne, à la Bretagne, à la Touraine, à la Normandie, au Poitou et à la Picardie.

Quant à l'Itinerarium Belgicum, il est inséré dans un volume qui compte environ 300 pages de format in-4° (c'est le ms. 4407 de la Mazarine) et qui renferme en outre trois autres Itinéraires qui furent reliés sous la même couverture en 1688 et dont le texte est précédé d'une table générale des matières: 1° l'Itinerarium Batavicum de l'an 1638, où l'on trouve un aperçu des institutions politiques et de la vie économique de la Hollande (pp. 1-18), un petit dictionnaire latin-hollandais (pp. 19-35), une description des villes de Flessingue, Delft, La Haye et Dordrecht (pp. 36-45) et enfin le journal de voyage dans ce pays (pp. 46-50); — 2° l'Itinerarium Zelandicum topographicum, qui n'est pas daté et qui comprend des notes relatives à la Zélande dans son ensemble (pp. 1-40), puis aux différentes îles de cette province (pp. 41-78); —3° l'Itinerarium Anglicanum, qui doit dater de 1637, où sont décrites sommairement les villes de Cantorbéry, Londres, Greenwich, Gravesend et Rochester (fos 1-10). L'Itinerarium Belgicum occupe environ la première moitié de ce volume, soit exactement 127 pages, numérotées de 51 à 177; mais il faut y ajouter une vingtaine de feuillets qui y furent intercalés ultérieurement et qui portent une pagination spéciale; on y rencontre aussi des plans de villes (Arras, Ruremonde, etc.), des estampes (reliques d'Aix-la-Chapelle et de Maastricht), ainsi que d'autres documents imprimés ou manuscrits intéressant nos provinces.

Il ne faut pas trop s'étonner de la lenteur avec laquelle s'est opérée jusqu'ici la publication de l'Itinerarium Belgicum. Tous ceux qui ont eu en mains le manuscrit connaissent par expérience les difficultés énormes qui entravent son déchiffrement. L'écriture en est à ce point menue qu'on pourrait la qualifier de microscopique; elle est en outre fort négligée et semée d'abréviations qu'il n'est pas toujours facile de résoudre. Ajoutez à cela que certains passages ont été biffés, puis récrits, que les interlignes sont souvent encombrés d'additions presque illisibles et les marges remplies d'indications complémentaires. Dans nos transcriptions nous avons fait suivre d'un point d'interrogation les mots dont la lecture est douteuse et nous avons remplacé par quelques points mis entre crochets ceux qui, en assez petit nombre d'ailleurs, ont résisté à nos tentatives de déchiffrement; nous avons mis entre soufflets les mots ajoutés au texte de l'auteur pour le rendre intelligible.

Toutes ces particularités prouvent que nous avons affaire ici au manuscrit autographe du journal de voyage de Dubuisson-Aubenay; il l'a rédigé au jour le jour, en cours de route, et il en a ensuite revu, corrigé et augmenté le texte au hasard de ses lectures ultérieures ou de ses rencontres avec de nouveaux informateurs. Et comme il manie la langue latine avec la même aisance que sa langue maternelle, il se sert indifféremment de l'une ou de l'autre; parfois même, tel paragraphe qui débute en français s'achève en latin, les deux langues s'entremêlant de la façon la plus imprévue. Au surplus, dans les descriptions des villes, les vues d'ensemble sont plutôt rares; de l'auteur aussi on pourrait dire que « les arbres l'empêchent de voir la forêt ! » Les notes d'histoire, de géographie et d'ethnographie, pour lesquelles il montre une réelle prédilection, sont trop fréquemment insérées dans l'exposé au petit bonheur, au gré d'une étrange fantaisie.

Composé dans de semblables conditions, on devine que cet ouvrage ne possède guère, à proprement parler, de mérite littéraire; l'auteur semble n'avoir éprouvé aucun souci du style, ni s'être préoccupé de satisfaire aux exigences d'une publication éventuelle. Ses notes de voyage se présentent d'ordinaire comme des matériaux bruts, qu'il a accumulés hâtivement sans s'imposer la peine de les dégrossir. Il s'était sans doute réservé de reprendre un jour ce récit de voyage, de le refondre soigneusement et de lui donner cette forme châtiée qui d'ordinaire distingue ses Itinéraires des provinces françaises: il n'en aura pas eu le loisir ou le goût. Ou bien peut-être n'avait-il d'autre but ici que de rédiger un simple aide-mémoire, destiné à son usage exclusif et où il pourrait plus tard retrouver, couchés par écrit, les souvenirs que lui aurait laissés la visite de notre pays ? C'est une hypothèse assez vraisemblable.

Par contre, on ne peut que louer le soin avec lequel Dubuisson-Aubenay s'est appliqué a se procurer une documentation étendue sur chacune de nos provinces. Il ne s'agit pas seulement d'atlas, de cartes et de plans, mais encore d'ouvrages qui pouvaient lui servir de guides dans ses déplacements, comme l'Itinéraire d'Ortélius et la Description de Guichardin; il a utilisé aussi des livres d'histoire comme la Chronique de Sigebert de Gembloux, celle de Villani, celle d'Eyndius et le Commentaire d'Hubertus Thomas, dont il accepte d'ailleurs trop complaisamment les assertions, sans leur faire subir le moindre examen critique. Chemin faisant, il ne néglige pas les autres sources d'information auxquelles il a l'occasion de puiser; c'est ainsi qu'il lui arrive souvent d'invoquer le témoignage de personnages de distinction qu'il a rencontrés et de la bouche desquels il a appris certains détails curieux dont il nous fait part. Il possède une qualité précieuse pour un voyageur, a savoir le sens de l'orientation; il donne la position de certaines grandes villes selon les degrés de longitude et de latitude (C'est notamment le cas pour Liège (p. 129 du ms.), dont il rectifie la position telle qu'elle était donnée par Guichardin. Il fait de même pour Maastricht.); il indique avec précision les distances parcourues et la direction des routes suivies; il vise à une exactitude aussi parfaite que possible dans les données topographiques.

Quand il visite une ville, il s'attache à en décrire les principaux édifices religieux et civils, ainsi que les oeuvres d'art qu'on peut y admirer. Toutefois, quand il est pressé par le temps, il se contente d'indications assez sommaires, où les lacunes abondent. Il aime a copier le texte des épitaphes et des autres inscriptions qui tombent sous ses regards et à signaler les vestiges des vieux chemins qu'il lui arrive de rencontrer; comme tout bon humaniste, il porte un vif intérêt aux antiquités datant de la domination romaine.

Dubuisson-Aubenay s'est rendu en Belgique à quatre reprises différentes; mais il ne nous a fait connaître avec précision ni la date, ni la durée de chacun de ses voyages; nous savons seulement que le premier commença le 16 octobre 1623, que le second se déroula en 1624, le troisième en 1626 et le quatrième en 1627; ajoutons qu'en plusieurs passages de son Journal, l'auteur signale des faits qui remontent à l'année 1628. Ses pérégrinations le conduisirent successivement dans toutes les provinces des Pays-Bas et dans la principauté de Liège. Voici l'énumération des diverses localités où il séjourna, citées dans l'ordre chronologique, avec l'indication des pages où l'on en trouvera la description: Valenciennes (p. 51; cf. p. 140), Mons (p. 51; cf. p. 73), Bruxelles (p. 51; cf. pp. 56 et 97-106), Anvers (pp. 52-53), Malines (p. 53; cf. p. 90), Louvain (pp. 53-55; cf. p. 113), Tournai (p. 57), Saint-Amand (p. 58), Douai (pp. 58-60; cf. pp. 70 et 79), Lille (p. 66C; cf. p. 68B), Arras (pp. 67-68, 68A et B), Cateau-Cambresis (p. 75), Landrecies (p. 76; cf. p. 83), Béthune (pp. 78-79), Cambrai (pp. 80-82), Avesnes (p. 83), Saint-Omer (pp. 86A-86E), Thérouanne (pp. 86a-86g), Courtrai (p. 87), Ninove (p. 87), Audenarde (p. 88A), Vilvorde (p. 90), Rouge-Cloître (pp. 91-92), Boitsfort et Groenendael (p. 93), La Cambre, Affligem, Grimbergen et Tervueren (pp. 93-96), Gand (pp. 107-110D; cf. p. 55), Alost (p. 110E), Montaigu (p. 113), Diest (p. 115), Curange et Bilsen (p. 116), Maastricht (pp 116-118), Ruremonde (p. 118), Venlo (p 119), Geldern (p 120), Aix-la-Chapelle (pp. 122-124), Liège (pp. 127-130 et 133), Huy (p. 133), Namur (pp. 134-135), Andenne (p. 135), Luxembourg (pp. 136-137) et Sedan (p. 138).

Au surplus, en trois endroits du volume, la relation de voyage proprement dite est interrompue pour faire place à de nombreux feuillets couverts de notes de caractère purement documentaire. L'auteur y a consigné pêle-mêle des renseignements de nature diverse (dont certains sont empruntés à Guichardin) sur les différents aspects de la civilisation en Belgique à cette époque; nous en reproduisons ici les rubriques principales: bière de Flandre ou cervoise, monnaies et mesures, géographie et histoire du Belgium, cultures, élevage, hydrographie, qualités physiques et intellectuelles des habitants, origine des Belges, commerce, mariage, fêtes religieuses, monts de piété, concours de chants, comédies, banquets, jeux populaires, dames et officiers de la Cour, institutions charitables, funérailles, dévotion aux Pays-Bas (pp 61-66).—Peintures de Belgique (pp. 111-112). — Chaussée de Bavai chez les Nerviens, tumulus belgoromain de Saventhem, bâtiments, habits, justice et milice des Pays-Bas, lettres et académies, forêts, gages ordinaires des officiers de la Cour en 1620 (pp. 140-152).

SOURCE:

L'ITINERAIRE DE BELGIQUE
DE DUBUISSON-AUBENAY
(1623-1628)


Léon HALKIN
32 Pages


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