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Le Château de Chokier

L'éboulement du rocher de Chokier

Journal La Meuse du 2 décembre 1946

Les rochers de Chokier s'affaissent sur la voie ferrée

Trois semaines de suspension du trafic pour enlever les 3000 m3 de pierre

Dimanche matin vers 7 heures 15, les habitants de Chokier sursautaient à un bruit formidable semblable à un impressionnant roulement de tonnerre de la direction du chemin de fer.

Alors qu'un épais nuage de poussière de pierre s'élevait dans le voisinage, des témoins s'étant rendus immédiatement sur les lieux constatèrent que les rochers supportant le château de Frésart, venait de s'écrouler et obstruaient complètement la voie ferrée à cet endroit.

Par une chance providentielle, la voie était libre à ce moment: le train de Namur venait de passer et un convoi venant de Liège, ayant un certain retard, n'était pas encore signalé.

Par contre, les travaux de déblaiement devront suspendre le trafic pendant deux ou trois semaines, afin de dégager les 3000 mètres cubes de rocher éboulés. Toutefois un service de transbordement fonctionnera entre Aigremont et Engis tandis que les directs partant de Huy seront détournés par Landen.

LES CAUSES

On croit pouvoir attribuer la cause de cet accident aux suites de la chute d'un robot tombé sur le flan gauche du rocher, derrière le château ou peut être encore à l'exploitation, jadis de cette masse rocheuse.

SUR LES LIEUX

M. Helleman, ingénieur de la société des Tramways Liège-Seraing et extensions, s'est rendu sur place en vue d'assurer le trafic des traways et trolleybus.

M. Lambrecht, de la société nationale des Chemins de fer s'est également rendu sur les lieux aux fin de prendre toute mesure utile.

La gendarmerie d'Engis s'occupe des mesures d'ordre et de la surveillance.

LEJ

Gazette de Liege du 17 janvier 1947

La levée de l'obstacle sur la Ligne

A 150 mètres de la halte de Chokier, un rocher d'une hauteur de 80 metres, sur lequel est construis le château Frésart, se dresse contre la voie du chemin de fer Liège-Namur.

Le dimanche ler décembre 1946, vers 7 h. 15, deux minutes après le passage du train venant de Liege et transportant 400 ouvriers, on entendit un bruit formidable. Une masse gigantesque de rochers évaluée à 3.000.000 de kilos, venait de s'effondrer, sur la ligne de chemin de fer. Une partie de la terrasse du château de Chokier s'était également abattue.

Par miracle, aucune victime n'était à déplorer. Le passage des convois fut donc impossible. Tout d'abord, on avait cru pouvoir déblayer les éboulis en trois ou quatre semaines. Le travail se révéla plus ardu.

Il y avait 8.500 tonnes de déblais à manipuler et de nouveaux éboulements étaient à craindre. Durant les travaux, 12 camions et 2 autocars sont restés en permanence, à la disposition des voyageurs q'u'il fallait transborder de Flémalle-Haute à Engis.

Le nombre moyen journalier de personnes ainsi transportées dépassait 10.000. On peut donc évaluer à 360.000 le nombre des voyageurs ainsi transportés pendant la durée de l'obstruction.

Dans la journée de mercredi, le service ferroviaire a pu être rétabli à la grande satisfaction des milliers de voyageurs qui empruntent cette ligne.
C'est à leur intention que nous publions ce reportage photographique qu'ils garderont comme un souvenir de mauvais jours.

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