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Les eaux de Chaudfontaine

HISTOIRE DE SPA

Extraits relatifs à Chaudfontaine

par Hilarion Noël de VILLENFAGNE, 1803


Volume 1 - Extrait

En 1700, le docteur Bresmal fit paroître son Hydrographie des Eaux Minérales d'Aix et de Spa, divisée en trois parties, in-12. On voit que cet auteur croyoit alors que Pline avoit voulu décrire, dans son Histoire Naturelle, les Fontaines de Spa. Mais Bresmal, ayant ensuite analysé attentivement les Eaux Minérales de Tongres, et ayant fait quelques recherches sur l'antiquité de cette Ville, il reconnut, et s'empressa de déclarer au public que le Naturaliste latin ne pouvoit avoir parlé que de celles-là.

Il y a des choses assez curieuses dans l'Hydrographie de cet écrivain qui paroît avoir consacré sa plume à faire connoître les propriétés des Eaux ferrugineuses de notre Pays. Il publia à Liège, en 1714, une petite brochure intitulée: Défense des Eaux Minérales de la Fontaine du Gadot, situées dans le Vallon de Chaud-Fontaine, in-12. Le docteur Chrouet, ayant attaqué ces Eaux dans son livre sur celles d'Aix-la-Chapelle et de Spa, Bresmal, assisté de quelques autres médecins, analysa scrupuleusement les Eaux du Gadot; et le résultat de ses expériences servit à venger cette Fontaine des atteintes que vouloit lui porter le docteur Chrouet. Le livre de ce dernier est un petit in-8vo., exécuté à Leide en 1714.

Il ne faut pas confondre la Fontaine du Gadot avec les Eaux thermales de Chaud-Fontaine, qui, du temps de Chrouet, commençoient à acquérir quelque réputation: Quoique ce nom, dit-il, pourroit faire soupçonner qu'elles ayent été découvertes anciennement (1), cependant ce n'est que depuis quelques années qu'on a cru pouvoir en faire quelqu'usage pour récupérer la santé.

C'est un nommé Sauveur qui, le premier, s'avisa, vers la fin du 17e siècle, d'en faire l'éloge: Il fit construire près de ces Eaux une chaumière avec de petits Bains: Il y attira d'abord quelques femmes crédules; et enfin des malades ayant trouvé leur guérison dans ces Bains, leur rénommée s'est accrue et se soutient encore à présent.

En 1711, on découvrit, près de ces Eaux, en jettant (2) les fondemens d'une maison, la source du Cadot, ou Gadot, dont le docteur Bresmal a entrepris, comme on vient de voir, la défense.


(1) Les Eaux thermales de Chaud-Fontaine peuvent avoir été oubliées pendant plusieurs siècles; mais je prouverai dans une Note, réjettée à la fin de ma troisieme Lettre, que la Fontaine qui les donne, étoit déjà connue en 1250.
(2) C'est le docteur Chrouet qui avance cette particularité. Bresmal prétend qu'en 1711 il n'y avoit encore dans cet endroit aucune apparence de maison. Quoiqu'il en soit il conste que les Eaux du Gadot furent découvertes vers ce tems-là; et immédiatement après, selon Bresmal, ces Eaux servirent à des Bains dont les bons effets surpasserent l'expectation des médecins. Les mêmes Eaux, prises intérieurement, procurerent aussi alors la guérison à une infinité de malades.


Volume 2 - Extrait

NOTE HISTORIQUE
Sur les Bains de Chaud-Fontaine près de Liége.

Je regarde ces Bains comme un présent de la Providence, et celui qui, le premier, les a fait connoître, comme ayant des titres à la reconnoissance des hommes. Le plus ancien monument que j'aye trouvé, où il soit fait mention de la Fontaine qui donne les Eaux pour ces Bains, est une Chartre d'un Évêque de Verdun, de l'an 1250, où on l'appelle Chauveteau-Fontaine (1); mais il ne conste pas qu'on en faisoit alors un usage particulier. Saumery a raison d'avancer que le Hameau qui porte ce nom (2), existe depuis des siècles; mais présumer, comme il fait, que les Eaux thermales de cet endroit ont eu autrefois de la vogue, c'est une conjecture qui ne me paroît appuyée que sur une probabilité bien légère, ignorée même de Saumery; il finit lui-même, après un long verbiage, par en convenir, en avouant que ces Eaux ont été long-tems négligées et même inconnues. C'est d'un testament, fait en 1339, que je tire la seule probabilité que nous ayons, que les Étrangers visitoient peut-être Chaud-Fontaine dans le 14me siècle. Le pieux testateur laisse une certaine somme à plusieurs hôpitaux de notre Pays sur lesquels on chercheroit en vain quelques éclaircissemens dans nos auteurs; il y nomme, entr'autres, celui de Saint Julien de Choz-Fontaine, auquel il legue quarante sols. On sait que les voyageurs invoquent Saint Julien pour être préservés pendant leur route de tout accident fâcheux; témoins ces vers du bon la Fontaine:

Bien vous dirai, qu'en allant par chemin,
J'ai certains mots que je dis au matin,
Dessous le nom d'Oraison ou d'Antienne
De Saint Julien, afin qu'il ne m'avienne
De mal gîter; et j'ai même éprouvé
Qu'en y manquant cela m'est arrivé.

On pourroit peut-être augurer que l'hôpital de Saint Julien n'avoit été érigé à Chaud -Fontaine que pour y héberger les pauvres Étrangers qui se rendoient aux Eaux de ce lieu; il ne reste plus depuis longtems aucune trace de cet hôpital; et il est sûr que ces Eaux étoient oubliées en 1571, puisqu'André Baccio, ce savant médecin qui a fait des Recherches si exactes concernant les Eaux thermales, répandues sur la surface du globe, ne les nomme pas. Il y a en effet à peine cent et quelques années qu'on en fait un usage un peu fréquent.

PLUSIEURS petites Sources de la Fontaine salutaire qui procure ces Bains bienfaisans couloient sur les bords de la rivière de Wèse, et paroissoient ne pouvoir être d'aucune utilité, lorsqu'en 1676 un nommé Simon Sauveur conçut le projet d'en tirer parti (3). Il obtînt de son beau-frère, le Major de Chaud-Fontaine, qui possédoit un morceau de terrain dans ce lieu agreste, la permission de construire sur ce terrain un petit bâtiment où il plaça quelques Bains; il y réunit les Eaux des Sources dont je viens de parler, et s'en servit pour ces Bains.

Le docteur W. Chrouet doit partager avec Simon Sauveur l'honneur de cette découverte, puisque si celui-ci jugea que les Eaux thermales de Chaud-Fontaine pouvoient contribuer à prolonger la vie de l'homme, Chrouet, en les analysant, en démontra la possibilité. Ce médecin étoit le contemporain de Simon Sauveur. Il nous apprend que Simon étoit peu favorisé des dons de la fortune (4), et que c'est ce qui le détermina à penser à ces Eaux qui sans cela, dit Chrouet, seroient peut-être demeurées dans le mépris. Simon Sauveur commença par en faire l'éloge, et ensuite il éleva une chaumière avec quelques petits Bains dans l'espoir de gagner sa vie. Ce sont les expressions de Chrouet. Ce docteur nous instruit qu'importuné par le bonhomme Sauveur, il analysa les Eaux de Chaud-Fontaine; il trouva que leur principale qualité consistoit dans un Sel Alkali fixe.

IL explique la chaleur qu'ont ces Eaux, en conjecturant qu'il y a, aux environs, un feu souterrain, et il croit que les grandes minières de souffre qui sont dans le voisinage, peuvent fournir la matière à nourrir ce feu. Quoiqu'il en soit, Chrouet reconnut que les Eaux de Chaud -Fontaine étoient non-seulement bonnes pour s'y baigner, mais aussi pour boire. La difficulté étoit d'engager le monde à en faire l'essai; car, comme l'observe très-bien ce médecin, les exemples, en fait de remèdes, persuadent mieux que les raisons les plus convaincantes. Il n'y avoit que fort peu de tems que Chrouet exerçoit alors les fonctions de médecin; il n'avoit par conséquent que très-peu d'autorité sur les malades. Il resta donc près de deux ans sans rencontrer personne qui voulut, le premier, faire usage des Bains et boire des Eaux de Chaud -Fontaine. Le hasard enfin lui fournit une occasion d'en faire l'épreuve sans craindre aucun reproche en cas de mauvais succès. Une femme, âgée de 40 ans, qui avoit épuisé en vain tous les remèdes de la pharmacie, lui fit part de l'envie qu'elle avoit de tâter des Bains de Chaud-Fontaine. Elle étoit attaquée d'une espèce d'anasarque, et presque tous les membres de son corps étoient enflés. Cette pauvre femme étoit persuadée que toutes ses enflûres se dissiperoient, si elle pouvoit avoir des sueurs fortes. Chrouet n'hésita pas; il approuva le dessein de la malade, et l'assura que ces Bains lui feroient merveilles; mais qu'il falloit pour qu'elle suât abondamment, qu'elle avalât, étant dans le Bain, quelques verres d'Eau, prise à la Source. Elle suivit exactement son conseil, et au bout de quelques jours elle fut entièrement guérie. Cet exemple, dit Chrouet, a servi ensuite. comme de pont pour y faire passer plusieurs personnes, incommodées de différentes maladies, qui sans cela n'auroient jamais voulu les boire, et jusqu'à présent ( 1713 ) je n'en connois aucune qui se soit repentie de les avoir bues.

Je pense qu'on ne prescrit actuellement que très-rarement la boisson de ces Eaux. Le docteur Bresmal, qui n'aimoit pas Chrouet, passe sous silence la cure de cette femme; mais il nous informe, dans son parallèle des Eaux Minérales du Diocèse et Pays de Liége (5), qu'immédiatement après que Simon Sauveur eût érigé ses petits Bains, les voisins en prirent et s'en trouverent bien; et puis il ajoute que beaucoup de malades de Liége et d'autres Villes en éprouverent l'efficacité avec un succès si merveilleux, qu'en peu d'années on y vit aborder de toutes parts plusieurs personnes des plus distinguées qui y allerent en foule chercher la guérison à leurs maux. J'ai déjà fait l'éloge de Bresmal; c'étoit sans contredit un de nos plus habiles médecins; c'est dans le livre que je viens de citer, livre qui a été imprimé à Liége en 1721, et qui est aujourd'hui presqu'inconnu, que je puiserai les détails suivans sur un endroit que sa célébrité, justement méritée, m'engage à tracer.

IL paroîtra peut-être surprenant qu'il n'y ait eu dans un lieu où tant de malades récuperoient la santé, qu'une mauvaise hutte, construite d'argile, dans laquelle on avoit fabriqué deux ou trois Bains mal-propres qui recevoient l'Eau de la Source au moyen d'une petite pompe; car tel étoit l'établissement de Simon Sauveur; il doit, dis-je, paroître surprenant qu'on ne se soit seulement occupé qu'en 1713 à y élever le bâtiment, assez vaste, qui est le même qui subsiste a présent, mais qu'on a moderné depuis, et où on a taché de réunir, à la proprêté, toutes les commodités qu'on peut désirer. Voici ce qui a donné occasion à ce retard.

J'AI dit que Simon Sauveur avoit bâti sa fragile maison sur un fond qui appartenoit à son beau-frère le Major de Chaud-Fontaine; il en avoit, il est vrai, obtenu la permission; mais apprehendant qu'après la mort de celui-ci, il ne fut privé du profit qu'il retiroit de ses Bains, il chercha à s'approprier une chose qui n'étoit pas à lui. Il s'adressa, en 1696, à Joseph -Clément de Bavière, prince de Liége, et lui exposa que le public jouissoit, par son assiduité et ses soins, des Bains qu'il avoit établis à grands frais sur un chemin Royal. C’étoit surprendre la religion du Chef de la Nation. Sur ce simple allégué, Joseph -Clément lui donna par octroi du 19 Juin, 1696, sous une redevance assez modique, la Source qui lui fournissoit l'Eau pour ses Bains.

CET Octroi n'ôtoit pas et ne pouvoit ravir aux représentans du Major de Chaud-Fontaine un droit qu'ils avoient sur un fond que ce Major leur avoit transmis. Ils le firent en effet valoir. De-là un procès que Simon Sauveur ne crut pas pouvoir soutenir: il céda ses prétentions à son neveu, Théodore Sauveur, qui continua ce procès jusqu'en 1713. Cependant Joseph Clément reconnut qu'il avoit été trompé: il révoqua son Octroi. Peu de tems après, la Chambre des Comptes de ce Prince administrée alors par une régence Impériale, fit creuser sous le terrain où Simon Sauveur avoit établi ses Bains. On remarqua que la principale Source qui donnoit naissance à celle, employée par Simon, s'étendoit bien avant dans la prairie de son beau-frère. On remarqua encore que la Source de Théodore Sauveur étoit un peu altérée par une petite Source d'Eau froide qui se mêloit avec l'Eau chaude découverte qui détermina plus que jamais les représentans du beau-frère de Simon Sauveur à ne pas abandonner leurs droits sur cette Fontaine. Ils s'adresserent à la Chambre des Comptes de Joseph Clément qui eût égard à la justice de leur cause. Mais en méme-tems cette Chambre, ayant pris l'avis du Chapitre Cathédral, ayant consulté les plus savans jurisconsultes et des médecins très-experts qui jugerent unanimement que cette Source étoit un trésor pour le Pays et que le Prince pouvoit par conséquent en disposer, cette Chambre, dis-je, l'accorda aux propriétaires de la prairie, avec l'obligation de payer à Son Altesse annuellemént deux cens chapons, et sous plusieurs autres conditions que Joseph-Clément, toujours avec l'avis du Chapitre Cathédral, imposa, selon Bresmal, en faveur du public: C'est ce que contient l'Octroi du 9 Juin, 1713, que cet auteur a vu.

ON construisit donc sur un plan, prescrit par le Prince et ses États, le bâtiment que nous voyons à Chaud-Fontaine. Du tems de Simon Sauveur et de son neveu, on étoit obligé de recourir au feu pour donner aux Eaux un dégré de chaleur convenable: Ce qu'on ne fait plus, il y a plusieurs années, depuis surtout que la Source a été purgée des Eaux étrangères, et qu'on l'a renfermée dans un puits ou réservoir bien cimenté, qui étant enclavé dans les bâtimens, empêche l'Eau froide d'y pénétrer. Je finirai ces détails, minutieux peut-être, par observer que, du vivant de Bresmal, les Bains de Chaud-Fontaine recevoient déjà les Eaux par le moyen d'une de ces machines, exécutée en petit, dont on s'étoit servi à Marly pour les Fontaines de Versailles. C'est principalement sur les rhumatisés et les paralytiques que ces Bains font des effets prodigieux.

On peut les prendre dans toutes les saisons, mais c'est ordinairement lorsque la nature s'orne de fleurs et de verdure que les Liégeois et les Étrangers fréquentent le plus Chaud-Fontaine, dont les environs dans ce moment sont d'une grande beauté. Ceux qui ne cherchent qu'à s'amuser, y trouveront amplement dans tous les tems de quoi se satisfaire.

Le collège des Médecins de Liége en analysa les Eaux en 1717 avec une attention scrupuleuse, et le résultat du travail de ces Médecins, joint aux cures surprenantes qu'elles opèrerent, ne contribua pas peu à étendre leur renommée. D'après ceci ne doit-on pas être étonné de lire, dans le Traité des Eaux Minérales de Spa de Mr. de Limbourg (6), que les Bains de Chaud-Fontaine sont plus fréquentés pour les plaisirs que pour la santé. On peut appliquer ici à ce docteur ce qu'il dit dans le discours préliminaire de ce Traité, qu'il faut que les Eaux pour lesquelles on écrit, soyent toujours les meilleures: Or Mr. de Limbourg a composé deux ou trois mille pages pour celles de Spa.

J'AJOUTERAI à cette Note quelques particularités sur une Source Minérale, découverte depuis peu dans les environs de Chaud-Fontaine, non loin du château de la Rochette. L'auteur d'une brochure (7), imprimée en 1801, raconte qu'un malheureux Emigré, errant qui le tourmentoit, trouva cette Source que l'auteur préconise ainsi dans ces vers singuliers:

Derrière le joli château
Que l'on nomme la Rochette,
L'on vient de découvrir une Eau
Qui mérite bien qu'on l'achète,
Puisque le gros chasseur du lieu
M'a dit qu'il mange comme un diable
Avec ce breuvage impayable,
Lui qui mangeoit si peu!
D'ailleurs on dit que tout mal cède
A cet infaillible remède;
Et pourtant il n'en coûte rien
Pour boire selon son envie
Cette merveilleuse Eau de vie,
Mille fois préférable au vin.

Je ne sais si ces rimes, qui n'ont point été inspirées par la Muse de Chapelle, contribueront à faire connoître cette nouvelle Source qu'on devroit bien appeller la Fontaine de l'Emigré. Le poëte lui donne les épithètes de ferrugineuse et tonique, en nous apprenant que des chymistes de Maëstricht, en ayant analysé les Eaux, ont jugé qu'elles ne pouvoient être que salutaires. Mr. Malherbe, auteur de l'Ouvrage qui m'a fourni ces détails, s'adresse ainsi aux Dames dans une épître dédicatoire « Puissiez-vous, leur dit-il, n'apercevoir par tout qu'une plume taillée par l'un des enfans aîlés de Cythère ». Il ne suffit pas que l'amour taille la plume, il faut encore qu'il anime celui qui la manie. Mr. Malherbe convient bonnement, dans sa préface, qu'il a plus d'aptitude au métier de hâleur qu'à celui de vers; et il est persuadé que la demi teinte de misantropie qui colore son livre, pourroit fort bien le faire appeller l'Ours des Alpes ou la Marmotte de Savoye, Cet aveu naïf doit désarmer le critique le plus sévère.


(1) Consultez l'Ouvrage, intitulé: Manifeste de la R. Abbesse de Robermont et du R. Prieur des Chartreux, etc., imprimé à Liège en 1633, in 4to., pag. 49. L'Église de Verdun possédoit anciennement beaucoup de biens-fonds aux environs de Chaud-Fontaine et de l'Abbaye de Robermont.
(2) Délices du Pays de Liége, tom. 3, pag. 279.
(3) Bresmal, dans son parallèle des Eaux Minérales du Diocèse et Pays de Liége, pag. 48 et suiv.
(4) Dans le livre qui a pour titre: La Connoissance des Eaux Minérales d'Aix-la-Chapelle, de Chaud-Fontaine et de Spa, etc., imprimé à Leyde en 1714, pag. 25 et suiv. Chrouet cite, dans cet Ouvrage, le docteur Cocquelet dont j'ai parlé à la pag. 211 du premier vol. de cette Histoire. Cocquelet, qui vivoit au commenceraent du 18me, siècle, avoit fixé sa résidence à Spa; il connoissoit parfaitement bien la pratique des Eaux de ce Bourg. W. Chrouet nous a encore laissé deux Ouvrages en forme de Lettres, dirigés contre Bresmal et le livre de cet auteur, intitulé Défense des Eaux Minérales de la Source du Gadot, située dans le Vallon de Chaud-Fontaine, etc., Source dont j'ai dit un mot dans une de mes Notes. La première de ces Lettres parut en 1714, et l'autre, l'année suivante. Les discussions de ces deux médecins pouvoient être de quelqu'intérêt de leur tems, mais aujourd'hui elles seroient ennuyeuses.
(5) Pag. 49 et suiv.
(6) Édition de Leyde, 1754, in-12, pag. 255.
(7) Les Délices de Chaud-Fontaine, in 12., pag. 34 et 40. Cet Ouvrage auroit dû être intitulé; Voyage de Chaud-Fontaine; il est entre-mêlé de vers.

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